L’ange Bouffareu
Au village, personne ne s’en est aperçu car tout le monde dort à poings fermés, harassé par le dur travail de la journée sauf les bergers qui eux, gardent leurs petits troupeaux à l’abri d’una Riba sous les pins ou les haies de genêts des collines de Montaleigne et c’est comme çà, étant les seuls à ne pas dormir, qu’à un moment ils ont vu arriver depuis le côté mer, presque au sud, une lueur peu ordinaire qui se dirige vers eux et tout Esbourifés ont vu arriver l’ange souffleur dont les joues rebondies sont devenues proverbiales, même que l’un d’eux s’exprima en disant, Aves vist, sembla l’angé Bouffareu, a li Gaouta comma un balloun dé fotobal, tandis que celui-ci, en train de souffler Taratatatatatata dans son espèce de trompette en forme de cornet et qui n’arrête pas, entre deux notes de crier à tue tête un sauveur nous est né !