1.Histoire
. L’expansion de l’horticulture Azuréenne :
Dès le dix-huitième siècle le climat méditerranéen permet un essor original et inattendu :
Selon le docteur Tobie Smolett,littérateur Anglais qui aux environs de 1764,indique : » que les roses et les oeillets sont expédiés à Turin,Paris et meme Londres.On les emballe dans une boite de bois,pressés les uns contre les autres,sans leur faire subir aucune préparation.La personne qui les recoit coupe le bout des tiges et les plonge pendant deux heures dans de l’eau vinaigrée,ce qui leur conserveleur fraicheur et leur beauté. »
En s’installant vers 1787 dans le nouveau faubourg de Nice,loin de la « Vieille Ville »,dans le quartier de Croix-de-Marbre,les Anglais construisent en bordure du front de mer,des villas entourées de vastes jardins. En voici quelques réalisations :
– villas Arson,les domaines de Chateauneuf,de Valrose,de Pierlas.
– en 1856 la villa Thuret à Antibes
– en 1867 construction d’un jardin suspendu sur le Paillon
– en 1894 c’est l’inauguration du jardin Albert 1er
Le développement de tous ces jardins exigeait une production importante d’arbres,d’arbustes et de plantes d’ornement.C’est donc pour un débouché local que la Cote a constitué son premier patrimoine horticole.
– en 1870,les moines du monastère de Saint-Pons,à Nice,cultivaient 4000 plants d’oeillets pour alimenter le marché Nicois.
– en 1885,la culture s’amplifie,les premières variétés sont mises au point:1887 » souvenir de la Malmaison » ;1900 Variété de « Marmion » parmis d’autres.
Les premiers oeillets au milieu du siècle sont dits « lyonnais »,car ils ont été sélectionnés par des horticulteurs de cette région.
Un fleuriste francais,Cl.Marc,introduit auxEtats-Unis,à Bloomingdale des plants lyonnais,les Américains commencent une rigoureuse sélection pour trouver des variétés à tige résistanteet à calice fermé.Ces nouvelles variétés sont aujourd’hui revenues en Europe,sous le nom d’oeillets américain ou oeillets SIM,du nom d’un des obtenteurs.
Tiré du livre » La Fleur en Europe Occidentale »,Ste Edition les belles lettres tome VII.